Islande – épisode #4 – Back at home

Quand on parle de notre voyage/expatriation, on parle surtout de ce qu’on a fait, de ce qu’on a vu, des gens qu’on a rencontré et parfois, de ce qu’on a ressentis. On évite souvent le sujet du retour à la maison, à la vie d’avant. Pour certain(e)s, ça paraît anodin. En effet, l’expérience était géniale et on en retire de très bonnes choses mais le retour n’est pas un problème, ça peut ne pas être difficile à vivre. Ça dépend finalement de la personnalité, de la situation et de l’expérience de chacun(e). Certain(e)s vivent le retour difficilement ou bien le prennent comme un challenge, ce qui est mon cas.

Dans cet article, je vais te parler de la manière dont j’ai vécu le retour à la maison tout en énumérant les étapes par lesquelles je suis passée et te donnant des conseils qui ont fonctionné sur moi. Après trois semaines en France, j’ai aujourd’hui le recul suffisant pour t’en parler. L’objectif est de te montrer que tu n’es pas seul(e) à vivre ou à avoir vécu le retour difficilement (si c’est le cas), et qu’il y a plein de solutions pour aller vers le positif.


Contexte : J’ai terminé ma licence de communication, je me suis inscrite en septembre 2020 dans un Master en année de césure (clique ici pour plus d’information sur la procédure) afin de saisir l’opportunité en pleine pandémie d’expérimenter quelque chose de nouveau dans un domaine qui me plaît (environnement) et d’améliorer mon anglais en voyageant en Islande. A savoir que je suis une personne heureuse. Je vis proche de ma famille, avec mon copain, j’aime beaucoup mes études et je ne me sens pas perdue dans mon projet professionnel. L’objectif était vraiment d’expérimenter tant que je suis encore étudiante en acquérant de nouvelles compétences et connaissances, ainsi qu’une expérience enrichissante sur le plan personnel.


La prise de conscience

Environ un mois avant mon départ, je réalisais à quel point le temps était passé vite et que ça sera également le cas pour le prochain mois. Je ressentais de la tristesse à l’idée de quitter les personnes avec qui je vivais, cette expérience, ainsi que l’Islande ; cette île dont j’étais tombée amoureuse. Le fait aussi de me dire que ce que je vivais, le travail et les excursions que je faisais allaient prochainement se terminer était difficile. Je savais que je ressentirais le manque. C’est une sensation que je n’aime pas éprouver.

Le problème étant que cette tristesse me poussait à m’isoler, je participais moins aux activités, je me concentrais beaucoup sur mon concours d’entrée en Master, je me focalisais sur l’après en oubliant le présent. C’était un moyen de me protéger. Cependant, le plus important à ce moment précis, n’était pas l’après, mais bien le moment présent, celui que j’étais en train de vivre et que je ne voulais pas quitter. Même s’il faut anticiper le retour, il serait dommage de gâcher les dernières semaines pour le regretter ensuite.

J’ai donc pris conscience que mon retour arrivait à grand pas. Mais j’ai ensuite encore plus apprécier les derniers moments afin de ne rien regretter et de repartir avec des souvenirs heureux.

L’acceptation

Parfois, ce n’est pas facile d’accepter un nouveau changement. Tu laisses à nouveau une partie de ta vie derrière toi, souvent pour retrouver celle que tu as laissé. Tu n’as pas envie d’avoir l’impression de revenir à zéro. Tout change de nouveau et tu dois te réadapter alors que tu étais très bien sur place et qu’à ce moment précis, tu ne vois pas forcément l’intérêt de rentrer. Mais tu ne réfléchis pas très rationnellement, le négatif prend le dessus sur le fait de continuer à avancer et de trouver autre chose.

Accepter est une étape par laquelle je suis passée. J’ai dû me forcer à ne pas suivre mon instinct, mais à me concentrer sur les côtés positifs du retour. Pour te donner quelques exemples, ce que je voyais de négatif était : le monde autour de moi, le manque de nature pure, (montagnes et cascades « everywhere »), le troisième confinement… A mon arrivée en France, ce qui m’a aidé à accepter étaient par exemple le fait de retrouver de belles villes pleines d’histoires et d’architectures, de pouvoir raconter mon expérience, la chaleur, mes nouveaux projets… Penser positif me permettait de me focaliser sur ce qu’il se passe et ce qu’il se passera.

La motivation

Mon conseil primordial est de te fixer un ou des objectifs motivants. Me concernant, mon but est de trouver un nouveau projet intéressant et enrichissant pour les prochains mois ainsi qu’une alternance pour le mois de septembre. Comme tu le sais certainement, ces recherches sont chronophages, elles occupent donc mes journées entières. Je profite aussi de cette période pendant laquelle je suis libre d’avancer sur des projets personnels sur lesquels je n’ai pas beaucoup de temps à donner lors d’une vie à 100 à l’heure. Je parle de projets tels que apprendre à coudre, faire une formation Google, lire, méditer ou créer un podcast par exemple.

Tes projets qui répondent à tes envies seront ce qui te motivera à rester positif/ve. Ce n’est même pas un effort que tu feras, mais un résultat humain et logique de tes actions.


Je dirais qu’il faut voir le retour comme la continuité du voyage intérieur que j’ai entrepris en partant pour ce projet à l’étranger. Notre personnalité se développe au cours de la vie et des expériences. Ce développement passe par les chemins que l’on prend afin d’affirmer ses valeurs et ses objectifs personnels et professionnels auxquels on souhaite répondre.


L’épisode « Volontaire en Islande #4 »

Publié par Elise

Ma passion, c'est voyager.

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