Islande – épisode #3 – Les problèmes

Depuis mon arrivée en Islande, j’ai rencontré quelques complications que je souhaite te partager.

Il me semble important de te montrer que toute expérience n’est pas toujours un fleuve tranquille. En ce qui me concerne, certains moments et émotions peuvent être compliqués à gérer. Le courage, la patience et la résilience sont des qualités que j’ai dû mettre en pratique.

Les problèmes
L’arrivée

Après avoir passé cinq jours confinée dans une chambre d’hôtel, j’avais hâte de commencer ma vie en Islande et de rencontrer les autres volontaires. Je m’attendais à être bien accueillie, à rencontrer des gens aussi motivés que moi, joyeux, avec les mêmes valeurs environnementales et la même passion du voyage.

Ma déception fut imminente ! A mon arrivée, j’ai tout de suite montré ma bonne humeur aux huit personnes de la maison mais tout le monde était complètement blasé. C’était le moment de faire quelque chose de très compliqué pour moi en temps normal, aller vers les autres et leur parler en anglais… Les retours étaient assez légers, mais ce n’était pas très grave parce que j’étais motivée et pleine d’espoir. « C’est vendredi, la fin de semaine, demain sera meilleur. »

Samedi matin, je me réveille après avoir dormi sur un oreiller sale dans la même pièce que quatre autres personnes que je ne connaissais pas. Tous sont toujours las, cuisinent pour eux-mêmes et ne bougent pas de leur lit.

Comme c’était le week-end, je ne souhaitais vraiment pas rester enfermée dans cette vieille maison, surtout après cinq jours de quarantaine. J’ai donc montré ma motivation à tout le monde pour sortir marcher et l’une d’eux est venue avec moi. Mais le reste du week-end est resté dans le même esprit.

Lundi ! C’est enfin le moment d’être active et de découvrir mes tâches dans l’organisation de cette fameuse exposition de déchets récoltés sur les plages. Je devais principalement trier les déchets en fonction de leur nature, forme, utilisation… Ce n’est rien de très passionnant mais ça me convenait parce que l’objectif de l’exposition était selon moi très intéressant. Le problème était que la personne sensée la gérer ne faisait que la ralentir en changeant constamment les plans. A cause d’elle, on se retrouvait parfois à ne rien faire de productif malgré ma volonté, ce qui me rendait intérieurement folle

C’est après cette première semaine un peu particulière que mon expérience a commencé à évoluer. J’ai changé de maison, rencontré des personnes qui me correspondaient davantage et commencé à découvrir l’Islande.

Les départs

Comme je l’ai précisé dans « Islande – épisode #2« , tous les volontaires de l’organisation n’arrivent pas au même moment, ce qui vaut également pour les départs.

J’ai rencontré beaucoup de monde qui ne font aujourd’hui plus partie de l’organisation. Certains avec qui je m’entendais vraiment bien.

Ces départs parfois beaucoup trop tôt m’ont fait prendre conscience que je supporte mal les adieux, cela peut m’attrister particulièrement pendant longtemps. J’ai aussi réalisé que la manière dont je me sens fonctionne principalement avec les relations que j’entretiens.

L’organisation désorganisée

Je n’ai jamais vu une organisation aussi désorganisée et avec si peu de communication. Les plans changent constamment pour des raisons inconnues, lorsque je demande un service, je l’obtiens des semaines plus tard. Et ce, malgré mon insistance.

Les managers n’ont pas toujours des tâches bien définies, ce qui a longtemps impliqué mon incompréhension et mon ignorance. Les problèmes d’électricité, d’eau, la nécessité d’une sécheuse etc. mettent plusieurs jours, parfois des semaines à être réparés.

Les accommodations telles que la literie sont extrêmement médiocres en raison d’un non-renouvellement à cause du manque d’organisation.

Je n’ai pas eu de soutien psychologique, d’accueil, ni aucune explication sur le fonctionnement général. Il est très fatiguant et démotivant pour moi de constamment poser des questions parfois sans réponse car l’organisation elle-même ne les connait pas.

Enfin, la démotivation vient aussi des incohérences entre la manière de procéder et de consommer ici et les valeurs que l’organisation prône sur ses réseaux sociaux. Je parle par exemple de la consommation de fruits et légumes non de saison et provenant du monde entier, mais aussi des déchets incalculables que j’ai pu trouver autour des maisons.

Réseaux et téléphone

Un mois avant mon départ, j’ai souhaité changer mon forfait pour un SFR avec engagement proposant 80GO d’Internet et la communication illimitée depuis l’Islande. J’ai posé de nombreuses questions pertinentes et donné tous les détails de ma mobilité au conseiller. Il m’a assurée que je n’aurai pas de problème sur place et que le forfait fonctionnerait parfaitement tout le long de ma mobilité.

Il s’est avéré qu’une loi européenne nous oblige à utiliser le forfait minimum 3 mois avant de voyager. C’est un détail très important que le conseiller a totalement oublié de me renseigner avant de me vendre un nouveau forfait.

Pendant les trois premiers mois de ma mobilité, SFR coupait régulièrement ma ligne m’empêchant de l’utiliser. Pour que l’entreprise la remette en marche, je devais envoyer mon contrat à chaque fois, mon RIB et mon passeport. Via le Wi-Fi, je demandais à mes proches de contacter SFR pour comprendre ce qu’il se passait. Au début, on nous disait que quelqu’un piratait ma ligne mais que celle-ci ne serait plus coupée dès l’envoie de mes pièces justificatives. Voyant que le problème persistait, je demandais à mes proches de continuer à appeler SFR pour trouver une solution à ce problème important, car lorsque la ligne est coupée, elle est totalement inutilisable. C’est après de nombreux appels qu’on nous a avoué la raison de ces coupures ; je ne l’ai pas utilisé trois mois en France avant de partir en Islande.

Je souhaitais bien-sûr mettre fin au contrat sans frais mais cela n’est pas possible car j’ai accepté de le signer auparavant.

Aujourd’hui ma carte SIM est hors de mon téléphone car si je l’utilise je paye des frais très élevés. Après plus de trois mois en Islande, j’ai donc acheté auprès de l’opérateur Nova une carte SIM locale à 5€ payée en une fois qui me permet d’appeler l’Islande et l’Europe en illimité pendant trois mois sans Internet.

C’est une situation extrêmement frustrante car je pensais m’être correctement renseignée avant d’acheter ce forfait que je paye encore tous les mois, dans le but de profiter d’un confort téléphone Internet sur place.

Les solutions
  • N’hésite pas à poser les questions aux autres si tu as plein de doutes. Ça te permet d’avoir de la conversation et de ne pas t’enfermer dans ta frustration.
  • Débrouille toi par toi-même. Si tu as envie de visiter, de randonner, ou quoi que ce soit d’autre mais que personne veut te suivre, vas-y tout(e) seul(e) et tu verras que peut-être ils te suivront les prochaines fois.
  • Ne te trouve jamais d’excuse pour ne pas faire ce que tu as envie. C’est l’erreur à effectuer qui te fera stagner dans tes projets. Si tu es parti(e), c’est en partie pour sortir de ta zone de confort, alors ne t’arrête pas.
  • Crée tes propres projets. Si tu sens que les activités proposées au sein du projet ne sont pas très stimulantes pour toi, n’hésite pas à entreprendre et proposer tes idées. L’organisation devrait se faire un plaisir de t’aider à les mettre en place. Et si elle ne t’aide pas, ne te décourage pas, c’est l’occasion ou jamais de montrer ta force d’entreprendre.
  • Concentre toi sur le social. Parle aux autres, propose leur des choses, intéresse toi à eux, parle un peu de toi, des problèmes que tu rencontres et de ce que tu peux ressentir dans le projet, tout en restant souriant(e). C’est un bon moyen de te rapprocher d’eux.
  • Écris. Quand tu te sens bien ou mal, tu peux le mettre sur papier, ça te permet d’éclaircir tes pensées et de t’en décharger un peu en les répandant ailleurs.
  • Parle à tes proches qui sont loin. Si tu te sens un peu seul(e) sur place, ça t’aidera à te rappeler que tu ne l’es pas vraiment dans la vie.
  • Réfléchis aux côtés positifs des situations à première vue négatives. Par exemple, mon organisation manque énormément de communication et ça pose de nombreux problèmes. Je pense positivement en me disant que ça me sert pour mes études en communication car je vis l’expérience concrète d’une organisation qui vit ces problèmes et je réalise à quel point la communication est importante.

J’espère que cet article te sera utile mais sache que tant que tu te rappelles régulièrement les raisons qui t’ont poussé à faire le choix de partir, tu devrais pouvoir relativiser ♥


L’épisode « Volontaire en Islande #3 »

Publié par Elise

Ma passion, c'est voyager.

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